Les matériaux de proximité, une solution à prioriser
L’identité du granulat est extrêmement importante dans les bétons spéciaux. C’est lui que nos différentes techniques viennent mettre en valeur. Recourir à des matériaux GSM locaux est une priorité pour moi, car cela répond à plusieurs impératifs.
C’est tout d’abord une question de sécurité des approvisionnements : lorsque nous réalisons un chantier, nous devons être certains de pouvoir disposer des matériaux choisis pendant au moins cinq ans. S’il est nécessaire de faire des reprises, des modifications ou des extensions, cette garantie est indispensable pour pouvoir reproduire exactement les mêmes formules.
Se fournir dans une carrière de proximité contribue à sécuriser cette continuité : quoi qu’il arrive, on a le matériau sous la main. D’autre part, les atouts environnementaux et économiques du circuit court ne sont plus à démontrer.
Enfin, à une époque où tout le monde peut faire du béton désactivé avec des granulats colorés venant de très loin, je trouve intéressant de proposer une alternative, parlant davantage de l’identité d’une région.
L’exemple de Gradignan a inspiré d’autres villes dans le Lot-et-Garonne, où nous réalisons en ce moment des mélanges entre granulats locaux, matériaux luminescents et verre bleu. Nous avons aussi utilisé du calcaire GSM des Charentes pour rénover la place Saint-Médard-en-Jalles et la jetée Bélisaire au Cap Ferret.
Si elle n’est pas encore spontanément demandée par les maîtres d’ouvrage, la solution des granulats de proximité séduit de plus en plus lorsqu’elle est proposée.